Pêche no-kill : quelles sont les chances de survie du poisson ?

no kill

La pêche no-kill, ou catch and release, est une pratique qui gagne en popularité parmi les amateurs de pêche sportive. L’idée est simple : attraper le poisson pour le relâcher ensuite dans son habitat naturel. Mais cette méthode soulève une question cruciale : quelles sont réellement les chances de survie des poissons après avoir été capturés et relâchés ?

Mais tout d’abord, une petite vidéo explicative de la chaîne Youtube Pêcheurs Flowters:

Facteurs influençant la survie des poissons

Manipulation lors de la capture

Tout d’abord, la manière dont le poisson est manipulé joue un rôle essentiel. Une manipulation délicate est primordiale pour assurer que l’animal subisse le moins de stress possible. Utiliser des mains humides pour éviter d’endommager leur couche muqueuse protectrice peut faire toute la différence.

De plus, il est recommandé de minimiser le temps que le poisson passe hors de l’eau. Une exposition prolongée à l’air entraîne des complications respiratoires et augmente les risques de mortalité. Par exemple, limiter la durée hors de l’eau à quelques secondes aide significativement à améliorer ses chances de survie.

Type d’hameçon utilisé

Un autre facteur déterminant est le type d’hameçon employé. Les hameçons sans ardillon, ou barbless hooks, causent généralement moins de dommages aux poissons. Ils permettent une extraction plus rapide et réduisent le risque de blessures graves.

L’utilisation d’hameçons circulaires est également conseillée car ils ont tendance à accrocher le poisson par la mâchoire plutôt qu’au niveau des organes vitaux. Cela réduit substantiellement les blessures internes, augmentant les chances de survie après la remise à l’eau.

Conditions environnementales

Température de l’eau

La température de l’eau est fondamentale. En période estivale, les températures élevées de l’eau diminuent la quantité d’oxygène dissous, rendant la récupération plus difficile pour les poissons. Il est donc préférable de pratiquer la pêche no-kill durant les mois où l’eau est plus fraîche.

En revanche, pendant les périodes de froid intense, certains poissons peuvent être affectés par le choc thermique lorsqu’ils sont remis à l’eau. Veiller à adapter la technique de pêche selon les saisons est essentiel pour maximiser les chances de survie des poissons.

Qualité de l’habitat

La qualité de l’habitat du poisson influe aussi sur sa survie post-relâchement. Un environnement riche en végétation aquatique et avec une bonne couverture permet aux poissons de trouver refuge rapidement après avoir été relâchés. Ces zones offrent également un apport en oxygène optimal grâce à la photosynthèse des plantes.

D’autre part, les plans d’eaux pollués ou ayant subi des modifications humaines importantes (comme le dragage) peuvent compromettre la réhabilitation des poissons. Prendre en compte la qualité de l’eau courant joue un rôle décisif dans le succès du no-kill.

Santé et comportement du poisson

État de santé général

L’état de santé initial du poisson contribue beaucoup à ses chances de survie. Un poisson déjà affaibli ou malade a proportionnellement moins de chances de se remettre d’une capture, même si toutes les autres conditions sont optimales. Ce point souligne l’importance de sélectionner soigneusement les poissons à relâcher.

Observer des signes de vigueur tels que la lutte active lors de la capture et une nage immédiate et vigoureuse après le relâchement sont de bons indicateurs d’un poisson en bonne santé. Ces poissons sont plus aptes à survivre et prospérer après la libération.

Comportement post-relâchement

Le comportement des poissons après la remise à l’eau est un autre indicateur clé. Ceux qui retrouvent rapidement leur comportement normal – tel que chercher la nourriture ou éviter les prédateurs – montrent une meilleure aptitude à survivre. Des recherches indiquent que certains poissons présentent des comportements anormaux suite à la capture, comme la désorientation temporaire, ce qui augmente leurs risques face aux prédateurs naturels.

  • Assurez-vous que le poisson nage droit avant de partir.
  • Si possible, relâchez le poisson à proximité des structures naturelles où il pourra se camoufler.
  • Observez attentivement pour tout signe de détresse prolongée.

Précautions supplémentaires pour les pêcheurs

Choix de l’équipement adéquat

Utiliser un matériel adapté est crucial. Un équipement de qualité qui inclut une épuisette en caoutchouc – moins abrasive que les traditionnelles filets en nylon – est fortement recommandé. Relâcher les poissons directement sans manipulation supplémentaire limite les dégâts.

Il est aussi conseillé d’apporter un appareil de déhooking (appelé aussi dégorgeoir) pour retirer l’hameçon proprement et efficacement. Ces outils permettent une extraction rapide, réduisant ainsi le temps que le poisson passe hors de l’eau.

Dégorgeoir à poissons

Éducation et formation des pêcheurs

Enfin, sensibiliser les pêcheurs à ces bonnes pratiques fait partie intégrante du succès de la pêche no-kill. Plusieurs organismes proposent désormais des formations spécifiques orientées vers les techniques de relâche respectueuses des poissons. Ces initiatives visent à promouvoir une approche éthique et durable de la pêche.

Participer à ces programmes offre l’opportunité de s’informer sur les dernières techniques et équipements disponibles. Adopter les meilleures pratiques contribue certainement à augmenter les chances de survie des poissons relâchés et favoriser la biodiversité aquatique.

Sources

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